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Dans le premier cas, ce qui suscite l'attention est l'influence du domaine de messagerie du client sur le prix de son assurance. Celui qui fournit une adresse Hotmail (mr.x@hotmail.com) paye en effet son contrat jusqu'à 30 livres sterling plus cher que celui qui possède un compte GMail (mr.y@gmail.com). Les responsables d'Admiral n'hésitent pas à confirmer cette différence, qui concerne d'ailleurs d'autres fournisseurs que Hotmail, en indiquant que leurs recherches établissent un risque plus élevé pour ces personnes.
Le deuxième exemple est potentiellement plus polémique puisqu'il semblerait qu'une même police puisse être proposée avec un écart de tarif de presque 1 000 livres, selon que le souscripteur s'appelle John Smith ou Mohammed Ali (les pseudonymes utilisés par les journalistes). Là également, bien qu'aucune réaction officielle ne soit mentionnée, il est probable que c'est une analyse statistique qui conduit à cette différence, repérée aussi, quoique dans des proportions plus modérées, chez d'autres assureurs.
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En prolongeant encore la réflexion, arrive inévitablement le sujet de la nature même du produit d'assurance : que devient son principe originel de mutualisation des risques si, au fil de l'application d'algorithmes de plus en plus pointus sur une masse de plus en plus importante d'information, le prix payé par chaque client est ajusté à son risque individuel ? Cette perspective est-elle acceptable ? Ou faut-il prendre les mesures pour éviter d'en arriver là ? Dans ce dernier cas, le cas d'Admiral signale une urgence…