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« Dire que votre droit à la vie privée importe peu car vous n’avez rien à cacher revient à dire que votre liberté d’expression importe peu, car vous n’avez rien à dire. Car même si vous n’utilisez pas vos droits aujourd’hui, d’autres en ont besoin. Cela revient à dire : les autres ne m’intéressent pas » : Edward Snowden, qui témoigne dans Nothing to hide parmi une vingtaine d’autres intervenants, est toujours sur la même ligne, celle qui consiste à faire passer l’intérêt de la société devant les considérations individuelles. C’est aussi ce à quoi invite ce documentaire réalisé par deux journalistes, le Français Marc Meillassoux et l'Allemande Mihaela Gladovic.
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« Il n’y a pas un argument valable pour tout le monde, nous détaille l’auteur du documentaire, Marc Meillassoux. Certains réagissent sur les notations financières en craignant d’avoir à payer plus cher leur emprunt ou leur assurance maladie selon ce que leurs données auront révélé de leur mode de vie. D’autres sont sensibilisés à la notion du tabou et à ce qui doit rester dans la sphère privée, par exemple si une personne de leur famille est touchée par une maladie mentale. D’autres peuvent avoir peur que le fisc ait accès à leurs données personnelles. Notre documentaire veut davantage insister sur le second aspect, sociétal : une tyrannie, qu’elle passe par une agression physique extérieure ou par la scrutation permanente de la population, reste une tyrannie. La surveillance policière est le fondement d'un État policier. Il faut se demander ce que c’est que de vivre dans une société où nos juges, avocats, chercheurs et journalistes sont potentiellement surveillés et sous contrôle. »